PARTIE 1 -
QU'EST-CE QU'UN FÉMINISME DE CONSCIENCE ?
J’ai appelé « féminisme de conscience » une sorte d’autorisation et d’auto légitimisation de toutes les voies qui mènent à un savoir plus collectif, plus universel et qui dévoile les lois dites « divines » ou que j’aime appeler aujourd’hui les lois du « vivant », bien que je pense qu’il s’agisse de la même chose – ainsi qu’à toutes les voix qui les transmettent.
Un courage de soi non revendicateur, qui ne s’opposerait plus à son contraire (système de création de l’ennemi), mais qui ferait tout simplement « fi » de tout ce qui cherche à en empêcher l’accès ; soit tous les dogmes et les doctrines qui nous enseignent des vérités limitées, figées, finies et légitimées par des pairs qui les imposent en autorité.
Un féminisme qui se légitime dans son énergie primale tout simplement en prenant son rôle naturel, sans avoir besoin ni de s’en cacher, ni de s’imposer.
Un féminisme qui invite aussi les anti-féministes (encore un combat) à sortir du schéma « soumissionnel et sacrificiel » d’un féminin complexé et victimaire.
Un féminisme qui invite les féministes agressives à sortir du schéma « tyrannique et manipulateur » du féminin impuissant et guerrier.
Entrer dans un schéma « duel » - donc du deux - mais hors rivalité », et cela à travers un féminin qui a aussi accès à sa part masculine en elle (dite également yang), comme elle chérit l’accès qu’elle a à sa part féminine en elle (dite également yin).
Ce n’est pas une réconciliation, ni un nouvel équilibre à trouver ; c’est justement une opposition qui se positionne grâce à ce déséquilibre créateur de toutes les possibilités d’adaptation et d’ajustement.
C’est commencer à incarner un humain qui osera se présenter et se comporter comme un « deux » qui – sans crainte (et donc sans rivalité et sans guerre) – osera partir en quête de l’étape suivante de l’humanité, celle du libre arbitre.
Facile, il suffit de faire la paix ; de faire de cette opposition rivale une possibilité de choix, et donc une liberté, car c’est le choix qui donne la liberté. La vérité, elle impose, elle sélectionne et elle se positionne contre son contraire, le principe de la "double peine". Tout notre vocabulaire est empreint de ces concepts d’un monde bientôt ancien.
À partir du choix, il est alors aisé de comprendre que le « juste » ne peux s’exprimer que dans le moment, et que toute tentative de le retenir, de le stabiliser ou de le rendre définitif est une illusion du mental inférieur, vous savez – celui qui a dû apprendre à se prendre pour dieu, celui qui s’est inventé des identitaires afin d’y croire, lui-même en sa puissance…
Sinon, comment aurait-il pu oser y aller, dans l'opposition ? Rien n'aurait jamais été séparé et aucun choix n'aurait été possible !
Le masculin a fait son "job", il a peine à quitter ce rôle ancestral, je dirais même qu'il s'y enfonce. Le monde en dévoile son acharnement et sa mauvaise foi. Cela ne durera pas.
LA FIN D'UN MONDE EST TOUJOURS LE DÉBUT D'UN AUTRE
Actuellement, ce sont les femmes qui y ont accès plus que les hommes, je le constate quotidiennement dans le travail que je fais avec les couples. Sa méta-position d’observatrice du Tout, sa vue d'ensemble et sa facilité au changement, à la mouvance fait d’elle la gardienne de la cohérence, des tâches, de l’amour et de la vie. Son accès à l'universel.
Bien sûr certains hommes se sont réconciliés avec leur féminin, ils savent aujourd'hui se mouvoir dans l'espace émotionnel et dans le changement, quel courage, bravo Messieurs et merci, surtout !
Pourtant la plupart d’entre eux se sont aussi « retournés » contre leur masculin. Un masculin maltraîté et humilié dont ils ont parfois honte, ou en tout cas souvent « peur », faisant alors de leur "puissance" une ennemie féroce.
Et pour les autres, ceux qui revendiquent (encore) leur virilité (Elon et Zuckerberg par exemple pour ceux qui ne le savent pas ils ont parié sur la taille de leur sexe, et le monde étant l'écran de nos individualités), se retrouvent coincés dans la peur de leur insuffisance, en revendication de pouvoir et de puissance jamais assouvie, dont on peut constater la nature décadente et mortifère.
Alors, avant de voir venir le 3eme homme, celui qui sera suffisamment rassuré sur son masculin, tout en gardant sa vigueur, sa force et sa puissance à matérialiser (yang), il va falloir – MESDAMES – à commencer à ne plus les attendre, ni non plus à leur demander de le faire à notre place. Pour cela, il va falloir vous aussi oser passer de votre Yin à votre Yang plus facilement. Ce n’est pas un espace de sororité, mais un espace d’humanité que je vous propose. Je suis consciente qu’il n’y aura pas grand monde, mais le temps fera son œuvre.
Quant à vous MESSIEURS, vous êtes bien évidemment conviés à la tâche, nous verrons combien de Yang vous arriverez à nous amener. Oui, d’accord… c’est un défi que je vous lance.
Là non plus, ça va pas se bousculer au portillon, mais le temps fera là encore, son œuvre.
Je vous répondrai volontiers si vous avez envie de vous pencher sur le sujet.
Une belle journée,
Anne Yvonne
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