Nous sommes des apprentis amoureux
Toutes les blessures du monde sont des blessures d'amour
L’amour est un mouvement naturel, une énergie vitale qui est en nous et qui nous entoure. Peu importe le nom que nous lui donnons, il est là, à notre disposition à chaque instant, et nous avons tous fait l’expérience de sa puissance, une fois où l’autre.
Mais savoir « aimer », que ce soit en soi ou dans la relation, ça c’est une autre affaire !
Effectivement, il ne suffit pas de ressentir de l’amour pour savoir comment l’exprimer, cela aussi nous l’avons expérimenté.
Savoir aimer n’est pas l’absence de conflit dans la relation, mais alors comment est-ce qu’on aime ?
La réponse est si simple qu’elle en devient énigmatique ;
il suffit d’avoir suffisamment envie de soi dans notre « grandir » pour avoir envie de le donner dans notre envie de voir « grandir » l’autre aussi.
Mais nous n’en sommes pas (encore) là dans nos « compétences d’aimer ».
Pour l’instant, nous continuons à croire que la souffrance fait partie intrinsèque de l’expérience de la vie, nous n’avons pas encore fait la différence entre « la douleur » qui elle est une expérience désagréable et douloureuse d’un moment (qui passe) et « la souffrance » qui elle est en option, puisqu’elle résulte du jugement que l’on porte sur la douleur, presque toujours jugée comme injuste, inacceptable, inutile. Un empêchement de plus, une souffrance de plus.
Rappelons-nous que ce que nous appelions « le péché » - avant que nous l’ayons interprété comme une interdiction – racontait pour nous guider que : « chaque chose de la nature des choses que l’on « empêche » donnera de la souffrance », ce n’est pas une punition, c’est une conséquence logique du garrot. Ça ne peut pas couler. C’est pas fluide.
[Empêcher : issu du latin impedicare , composé de in et de pedica « lien aux pieds, piège »]
Tant que nous serons en quête d'un "bonheur" stable, stagnant, vidé des malheurs et immortel, nous continuerons d'empêcher la joie.
Et la joie en mouvement c’est le plaisir, qui lui jouit de pouvoir se poser sur ce mouvement du vivant qui se dirige toujours – je dis bien toujours – vers le « grandir ».
Car ce que nous appelons la mort, est pour le vivant, la fin d’un cycle qui entame en « transformation » le cycle suivant qui permet au « grandir » de grandir un peu plus, et cela s’appelle l’évolution. [Du latin evolutio (« action de dérouler »).]
Le jour où nous aurons le désir de renoncer à la souffrance, de lâcher nos empêchements, de nous donner l’autorisation de confiance qui osera enfin poser sur ce que nous avons nommé Amour et qui porte bien d’autres noms, alors nous pourrons commencer à le Prendre, à la Transformer et à le Rendre, et – par cela – participer au cycle du vivant.
En inclusion.
En harmonie.
En création.
Merci pour votre lecture,
Anne Yvonne
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