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Un bien joli péché !

Dernière mise à jour : 16 juil. 2023


Notre culture judéo-chrétienne nous a imprégné de l'idée que la gourmandise, et plus encore l'expérience des sens et du plaisir est non seulement immorale, mais surtout dangereuse.


Toutes nos tendances au plaisir des sens pourraient nous entraîner dans des débauches de la chair, cette partie de animale de notre être dont nous avons été coupé tout ce temps.


Être bête est une insulte, seule l'intelligence en maîtrise peut nous sauver de nos instincts mauvais et destructeurs de nature. Entre notre nature animale et notre nature humaine, la guerre est déclarée ; son objectif faire mourir l'animal en nous afin de nous élever ... ah non, de nous rabaisser dans la culpabilité de notre corps, dans la honte de notre sexualité et dans notre incontournable perversion naturelle !


Même si les religions ont perdu de leur puissance, même si le discours est différent, on ne s'en est pas tellement éloignés ; il s'agit encore d'utiliser notre intelligence mentale en contrôle de nos déviances probables, d'exercer la discipline en serrant les dents et les fesses, de choisir le bien du mal, le juste du faux, le gentil du méchant. Un système intellectuel savant qui ressemble étrangement à la morale, une dualité rivale entre une chose et son absence, entre une chose et son contraire. Entre les deux, aucune connexion, aucune réciprocité, c'est soit l'une soit l'autre. En opposition, la guerre est déclarée.

ET SI NOUS N'ÉTIONS PAS AUSSI DANGEREUX QUE NOUS L'IMAGINIONS ?

Revenir à la bête que nous sommes aussi, c'est aussi se dés-identifier de cet EGO qui a causé tant de souffrance, tant il se sentait investi d'une mission de vérité, tant il se prenait pour lui-même, tant il reniait sa nature de chair, d'anima et de sens.


Le désir est un élan vital, il ne parle que de notre liberté de choix et jamais de danger. La peur lui est étrangère.


  • Le désir est une vibration qui de nature va vers un rêve, un idéal, une réalisation d'un plus grand, d'un plus haut, d'un plus beau. Il est démuni de convoitise, c'est l'envie en rivalité qui détruit, jamais le désir.

  • L'intellect n'a aucun accès au désir car il ne ressent pas, il pense.

  • Le désir se vit en conscience et en responsabilité de ce qu'il émet et de ce qu'il peut recevoir, dans la conscience du choix de l'autre

  • Le désir est une quête de sens, à tous les niveaux du corps et de l'esprit.

  • Se (re)connecter à lui en conscience c'est accéder à la gourmandise du monde, des autres et de soi-même en gourmandise.



ps : avez-vous remarqué à quel point la nourriture a remplacé la sexualité. On parle de vin, de food et de recettes avec plus de désir, d'extase et de fantasme que notre manière de faire l'amour.



À bientôt,

Anne Yvonne






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